Sale temps pour les fonctionnaires, sale temps pour les profs. Le retour aux affaires de la droite décomplexée a pour effet manifeste de voir revenir idées et propos d’une époque que nous pensions avoir oubliée. Il n’en est rien, le « socle commun » de la minorité gouvernementale, construit de bric et de broc et voulu par Emmanuel Macron, s’est lancé dans une campagne de chasse aux économies et, pour faire passer la pilule auprès des Françaises et des Français, a décidé de pointer du doigt la fonction publique et les enseignant-es. A coups de 3 jours de carences par ci, d’alignement du public sur le privé par là, le discours politique ultralibéral s’impose. Et de tristes idées mensongères et trompeuses ressurgissent au coin du bois dans la bouche d’un ancien Président de la République qui se fait, d’un ton narquois et méprisant, applaudir devant un public conquis. Des images nauséabondes qui auront fait le tour des réseaux sociaux et des médias, et qui auront certainement laissé des traces dans une certaine partie de l’opinion publique.
Au lieu de s’attaquer sérieusement aux recettes et aux moyens de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat, le Gouvernement Barnier a préféré se lancer dans une réduction drastique des dépenses. Les collectivités territoriales se retrouvent elles aussi en première ligne. L’effet est immédiat dans notre quotidien d’enseignant-es. Les coupes dans les dotations allouées par les conseils départementaux et régionaux vont sérieusement entraver le fonctionnement des collèges et des lycées.
L’austérité est aussi de mise à l’UNSS. Et pourtant nous découvrons avec stupeur dans la presse que notre directeur national et un de ses prédécesseurs se sont fait prendre avec les doigts dans le pot de confiture. Des pratiques intolérables où les dirigeant-es peuvent se permettre des dépenses pour servir des intérêts personnels alors même qu’il est demandé aux acteurs et actrices ainsi qu’aux familles de se serrer la ceinture pendant que l’offre de service public du sport scolaire est en grand danger.
Ce monde là nous n’en voulons pas ! En ce mois de décembre mouvementé sur la scène politique, le SNEP-FSU Versailles appelle la profession à se mobiliser massivement dans la lutte syndicale initiée par la journée de grève du 5 décembre, pour porter d’autres orientations et défendre le Service Public auquel nous croyons.
Jérome Le Cam